dimanche 12 septembre 2010

Mettre Aethenor à l'alambic.

Il y a des formations qu'il faut suivre...
Formations mouvantes, fonctionnant sur des systèmes de rhizome, d'échange et de collision. Aethenor est l'une d'elle. Depuis 2003, cette entité philosophale développe entre drone, jazz et ambient instrumental, une musique faite de téléscopage. Cet eclectisme nourri par ses membres changeants mais tous inspirés, écrit l'histoire riche d'un groupe particulier. Composé à l'origine de Stephen O' Malley (que l'on ne présente plus), Daniel O’Sullivan (Guapo, Mothlite, Miasma...) et Vincent de Roguin (Shora), certains musiciens viennent y distiller leur matière première : David Tibet, Alexander Tucker...

aethenor

Hier soir, aux côtés de SOMA et D.O.S. (sujet d'une oeuvre de Luke Caulfield, apprenait-on récemment! (on retrouve toujours un peu d'art contemporain)), ce sont Kristoffer Rygg (Arcturus, Borknagar, Ulver...) et surtout Steve Noble qui ont préparé le fourneau au grand oeuvre.

Luke Caulfield

Si l'improvisation tient une grande place dans leur pratique live, on ressent avant tout une grande unité. Alors que SOMA sort des sentiers battus, et travaille une guitare incidieuse, sur des sons graves certes, mais trouve avec le ebow une harmonie nouvelle, fusionnant parfaitement avec le clavier. Les instruments sont libres, leurs sonorités s'échangent. Une grande fluidité permet des moments intenses. Quant à Steve Noble et son jeu déconstruit, il propose une approche de l'improvisation noise percutante...
En débarassant les sons de leur vilenie, la promesse commune de ces quatre alquemistes est d'offrir des richesses insoupconnées. Et ce nul besoin de mettre Aethenor à l'alambic...

aethenor

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